Generative Engine Optimization (GEO) : Anticiper le futur du SEO à l’ère de l’IA

Et si demain, Google cessait d’être votre premier canal d’acquisition ?
Entre l’explosion du no-click, l’invasion des annonces payantes et la montée en puissance des agents conversationnels, la SERP classique perd chaque jour en efficacité. Selon Ipsos, près de quatre Français sur dix utilisent déjà des outils d’intelligence artificielle générative dans leur quotidien professionnel ou personnel.

Également appelés moteurs de réponse, moteurs génératifs ou GE (Generative Engines), ces assistants IA transforment en profondeur notre rapport à l’information digitale. Ils ne se contentent plus de lister des liens : ils synthétisent l’information, l’adaptent au contexte et répondent instantanément à la demande de l’utilisateur.

Résultat : être premier sur Google ne suffit plus.
Pour continuer d’exister en ligne, vos articles doivent désormais être repris dans la réponse de l’IA, puis cités comme source, de préférence plusieurs fois. C’est là tout l’enjeu du Generative Engine Optimization (GEO) : cette nouvelle approche du SEO consiste à optimiser ses contenus pour les modèles de langage (LLM).

Simple feu de paille ou révolution à venir ?

🔍 L’essentiel à savoir sur le GEO

  • Le GEO, pour Generative Engine Optimization, désigne les techniques d’optimisation permettant aux contenus digitaux d’être repris, reformulés et cités par des IA génératives comme ChatGPT ou Perplexity.
  • Contrairement au SEO, qui vise le classement dans la SERP, le GEO permet à une page d’être citée comme source dans la réponse elle-même.
  • Bing est amené à jouer un rôle central. Le moteur de recherche alimente l’index de nombreuses IA et propose un système d’indexation rapide (IndexNow) qui permet d’apparaître dans les réponses générées en quelques minutes.
  • Le GEO est une méthode encore jeune. Aujourd’hui, il n’existe pas de KPI de référence, les citations restent difficiles à tracer et les résultats varient d’un modèle d’IA à l’autre. Malgré tout, c’est déjà un levier stratégique pour booster sa visibilité en ligne.

Qu’est-ce que le Generative Engine Optimization (GEO) ?

Le Generative Engine Optimization (GEO) désigne un ensemble de techniques visant à adapter vos contenus pour qu’ils soient compris, sélectionnés et cités par des outils comme ChatGPT, Perplexity ou Copilot. 

Une nouvelle approche du référencement

L’essor de l’intelligence artificielle générative marque une rupture nette dans les pratiques de recherche en ligne. Pour obtenir une réponse, l’utilisateur n’est désormais plus contraint d’explorer une page de résultats, de cliquer sur un lien et de lire le contenu. Les moteurs de réponse ont la capacité de répondre directement à sa requête, à partir d’une simple question écrite ou orale. Le Generative Engine Optimization (GEO) s’inscrit dans cette transformation en visant une visibilité intégrée, non plus listée.

Voici comment Google affiche ses résultats de recherche.

SERP Google

​Et maintenant, voici comment apparaissent les sources dans ChatGPT.

Sources dans ChatGPT

Le Generative Engine Optimization (GEO) s’inscrit dans ce nouveau paradigme : il ne s’agit plus d’apparaître dans la SERP, mais d’être intégré dans la réponse elle-même.

Ignorer le GEO, c’est risquer l’invisibilité

Pourquoi le GEO n’est plus optionnel ? Parce que les moteurs conversationnels ne se limitent plus à référencer le contenu : ils le réécrivent, le restructurent et l’adaptent. Et seules les informations claires, structurées et pertinents ont une chance d’être reprises. Les autres resteront dans l’ombre.

À l’ère du GEO, un contenu doit activer 3 principaux leviers :

Une structure lisible
Un texte bien organisé, hiérarchisé et facilement interprétable par un modèle de langage.

Une crédibilité éditoriale
Des sources fiables, une expertise claire, une autorité identifiable dans son domaine.

Une pertinence contextuelle
Une réponse alignée avec l’intention de recherche, formulée dans un langage adapté au format conversationnel.

Bon à savoir : le GEO, une avancée stratégique pour renforcer votre visibilité digitale

Le marketing digital a toujours évolué au rythme des technologies d’accès à l’information. Avant Google, des moteurs comme Lycos ou AltaVista structuraient déjà la visibilité des marques, selon des logiques de classement rudimentaires. Puis est venu le SEO des années 2000, dominé par le bourrage de mots-clés. Une décennie plus tard, la pertinence sémantique et l’intention de recherche ont pris le dessus, exigeant des contenus plus qualitatifs et contextualisés. Le Generative Engine Optimization (GEO) s’inscrit donc dans une continuité logique.

Les chiffres clés du GEO en 2025

StatistiqueFaitSource
25 %du volume de recherche traditionnel pourrait disparaître d’ici 2026GEEEK
79 %des internautes prévoient d’utiliser un moteur IA dans les 12 prochains moisGEEEK
112 millionsd’Américains utilisaient déjà un assistant IA en 2024Agence Minimal
60 %des recherches web aboutissent à une réponse sans clic (« zero-click »)Agence Minimal
65,5 %de chances supplémentaires d’être repris par une IA si le contenu intègre des statistiquesHubSpot
80 %des parts de marché restent détenues par Google, mais son SGE utilise massivement l’IAGEEEK
40 %des recherches sont résolues sans clic grâce aux réponses générées par l’IAWall Street Journal
42 %des utilisateurs réguliers d’IA générative l’utilisent pour des recommandations d’achatWall Street Journal
45 %d’augmentation du trafic organique pour les entreprises utilisant l’IA dans leur stratégie SEOSEOmator
38 %d’augmentation du taux de conversion pour les e-commerces intégrant l’IA dans leur contenuSEOmator

SEO et GEO : quelles sont les principales différences ?

Beaucoup se demandent si les moteurs de recherche basés sur l’IA fonctionnent avec les mêmes règles que le SEO traditionnel. La réponse est nuancée : il y a des points communs, mais aussi des différences de fond.

Le référencement classique (SEO) repose sur une mécanique bien rodée : optimiser la structure du site, faciliter le crawl des robots, renforcer l’autorité du domaine, et travailler la sémantique pour apparaître en bonne position dans les résultats de recherche. L’objectif ? Gagner en visibilité dans les SERP.

Le Generative Engine Optimization (GEO) obéit à une logique différente. Ici, les moteurs IA ne classent pas des pages, ils formulent une réponse. Leur priorité : trouver un contenu capable de répondre de manière claire, pertinente et contextuelle à la requête de l’utilisateur.
Ils analysent le texte via des modèles de traitement du langage naturel (NLP) et privilégient les contenus denses, structurés et lisibles.

Autrement dit, là où le SEO vise la position, le GEO vise la sélection. Et ce n’est plus l’algorithme d’un moteur classique qu’il faut convaincre, mais une IA chargée de reformuler l’information.

GEO ≠ SEO augmenté : un changement d’approche

Le Generative Engine Optimization implique de penser vos contenus comme des unités de réponse, pas seulement des pages de destination. Ce qui compte aujourd’hui :

  • Le ton conversationnel (plus naturel, pédagogique)
  • L’inclusion de données vérifiables et contextualisées
  • La capacité à répondre à une intention précise dans un format court, clair, structuré

🔍 les IA ne “lisent” pas vos pages. Elles extraient des fragments utiles. Ce sont ces passages (ou fraggles) que vous devez apprendre à optimiser : des blocs sémantiques réutilisables, fiables et bien rédigés.

Tableau : récapitulatif des différences

CritèreSEO traditionnelGEO (Generative Engine Optimization)
Cible principaleSERP : pages de résultatsRéponse générée par une IA
ObjectifGénérer du trafic via clicsÊtre cité ou intégré dans une réponse
Techniques dominantesOn-site SEO, backlinks, optimisation techniquePertinence contextuelle, structure, narration
KPI de performancePosition, CTR, impressionsMentions, fragments repris, fréquence de citation

Quels sont les bénéfices concrets du Generative Engine Optimization (GEO) ?

Le GEO (Generative Engine Optimization) est bien plus qu’un nouveau jargon SEO. C’est une réponse stratégique à l’évolution des moteurs de recherche, désormais capables de générer des réponses complètes à partir de contenus existants. Pour les marques et les créateurs de contenu, les bénéfices sont multiples — à la fois en termes de visibilité, de crédibilité et de performance business.

Être visible là où se forment les réponses

Le premier avantage du GEO, c’est la visibilité intégrée. Plutôt que d’apparaître dans une liste de liens (SERP), votre contenu est cité dans la réponse même, souvent en tête de page, au sein d’une interface générée par l’IA (comme les AI Overviews de Google).

➡️ Résultat : votre marque est visible sans clic préalable, ce qui augmente son exposition dès la première interaction.

📊 Selon l’étude GEO-bench, les stratégies de type Cite Sources ou Quotation Addition permettent d’augmenter la visibilité d’un contenu de 30 à 40 % dans les réponses générées par les IA1

Renforcer sa crédibilité de marque

Apparaître comme source dans une réponse IA, c’est être perçu comme un acteur fiable, référencé et compétent.

Les IA favorisent les contenus bien structurés, sourcés et lisibles. Être cité par ChatGPT, Perplexity ou Google AI, c’est bénéficier d’une forme de validation algorithmique. Cela renforce la confiance de l’utilisateur… et parfois, celle des moteurs eux-mêmes.

Augmenter le trafic qualifié

Même si les IA apportent des réponses directes, une partie des utilisateurs continue de cliquer sur les sources citées, notamment pour approfondir ou vérifier. En étant intégré dans ces blocs de réponse, vous captez un trafic plus ciblé, souvent plus engagé.

💡 Exemple : selon une étude menée par SE Ranking, près de 47 % des liens repris dans les réponses de ChatGPT pointent vers des pages à faible trafic initial2 — une opportunité forte pour les petits sites bien optimisés.

Améliorer l’engagement et les conversions

Parce qu’il s’adapte à l’intention de recherche et au contexte de la requête, le GEO optimise aussi les taux de conversion.

En fournissant des réponses plus pertinentes, mieux alignées avec les besoins réels de l’utilisateur, vous augmentez :

  • le temps passé sur la page,
  • la probabilité d’interaction (clic, scroll, contact),
  • et les conversions (achat, inscription…).

Des méthodes simples comme l’addition de statistiques ont entrainé une hausse de 37 % de la visibilité pour des contenus orientés action3.

 Anticiper les tendances et rester pertinent

Enfin, le GEO permet d’intégrer une logique de veille et d’adaptation continue. En observant quelles requêtes sont générées, quelles réponses sont produites et quels contenus sont repris, vous pouvez :

  • ajuster vos angles éditoriaux,
  • identifier des opportunités de contenu,
  • aligner vos pages avec les attentes conversationnelles des utilisateurs.

➡️ Une stratégie GEO bien menée devient donc un avantage concurrentiel durable, surtout à mesure que les Aperçus IA (SGE) se généralisent dans les moteurs comme Google

Bing + IA = nouvelle opportunité SEO à ne pas négliger

Alors que les moteurs IA comme ChatGPT ou Perplexity redéfinissent nos usages de la recherche, Bing prend une place centrale dans cet écosystème. Invisible mais indispensable, il devient un passage obligé pour rester visible dans les résultats générés par les assistants intelligents.

Bing : l’index fantôme des IA génératives

Depuis 2024, Bing ne se contente plus d’être le moteur de Microsoft : il alimente directement une large part des outils IA.

➡ ChatGPT Search repose en grande partie sur l’index de Bing
➡ Perplexity, DuckDuckGo, Yahoo ou encore Ecosia l’utilisent également

📌 Concrètement, si votre site n’est pas bien indexé par Bing, il risque de ne pas apparaître dans les réponses générées par ces outils – même s’il est bien positionné sur Google.

IndexNow : le raccourci vers l’indexation rapide

Traditionnellement, les moteurs explorent les pages via le crawl ou les sitemaps. C’est lent, aléatoire… et parfois inefficace.

➡ Avec IndexNow, vous notifiez directement Bing lorsqu’une page est créée ou mise à jour.
➡ Résultat : selon Olivier Duffez, fondateur de WebRankInfo, une page peut être indexée en moins de 10 minutes et apparaître sur ChatGPT ou Perplexity dans la foulée, sans même avoir été crawlée 4.

🎯 À retenir : une indexation proactive est aujourd’hui indispensable pour exister dans les résultats IA.

SEO Bing : 4 leviers à connaître pour accroitre sa visibilité

Lorsqu’il indexe du contenu, Bing n’a pas exactement les mêmes priorités que Google. Voici ce qu’il valorise :

➡ Les mots-clés exacts : notamment dans les balises title et meta.
➡ Le signaux sociaux : les partages sur les réseaux influencent le classement.
➡  Les backlinks de qualité : toujours fondamentaux.
➡ Les contenus multimédias : images, vidéos, infographies, Bing les interprète mieux que Google .

Les bonnes pratiques pour créer du contenu GEO-friendly

Vous vous demandez comment créer du contenu pertinent et améliorer la visibilité de votre marque à l’ère des LLM ? Voici les bonnes pratiques à intégrer immédiatement dans votre stratégie digitale. 

Faire autorité : le contenu comme preuve de fiabilité

Les intelligences artificielles ne recherchent pas seulement du contenu pertinent : elles veulent du contenu fiable. Chaque réponse qu’elles formulent engage leur crédibilité. Pour être sélectionné, il ne suffit donc plus d’écrire correctement — il faut incarner une véritable autorité sur son sujet.

Voici les leviers à activer :

Proposer des contenus longs, mais structurés
Un texte dense, découpé en sections claires, augmente vos chances d’être repris par un agent conversationnel.

Assumer vos propos
Exit les formules molles du type « il semble que » ou « peut-être ». Affirmez vos idées. L’IA privilégie les contenus qui tranchent.

Soigner le style
Un ton fluide, précis et maîtrisé inspire confiance. L’IA détecte les textes bien écrits et les valorise.

Employer le vocabulaire métier
Quand c’est pertinent, utilisez les termes techniques de votre domaine. Cela signale votre légitimité.

👉 Un contenu crédible, c’est un contenu structuré, assumé et aligné avec le registre d’une réponse d’IA. Il ne cherche pas seulement à se positionner : il est conçu pour être repris tel quel.

Appuyer ses propos avec des preuves

➤ Ajouter des statistiques

Les chiffres donnent de l’épaisseur au discours. Et ce n’est pas une simple intuition : une étude menée dans le cadre d’un benchmark GEO (10 000 requêtes sur des moteurs comme Perplexity et ChatGPT) montre que l’ajout de statistiques dans un contenu peut améliorer sa visibilité jusqu’à 41 % dans les réponses générées par l’IA5.

🔍 Le test a porté sur des modifications ciblées de contenus web, selon plusieurs stratégies rédactionnelles. Parmi elles, la méthode Statistics Addition — qui consiste à intégrer des données chiffrées concrètes — a systématiquement amélioré la position et la visibilité des contenus.

💡 À retenir : les statistiques ne sont pas un simple “plus”. Elles sont devenues un critère de sélection pour les modèles de langage.

Exemple mesuré : ajouter une statistique comme « Le chocolat suisse atteint une consommation moyenne de 11 à 12 kg par habitant » a permis d’augmenter la visibilité du contenu de +65,5 % dans les réponses de Perplexity.ai.

➤ Citer ses sources

Les moteurs génératifs sont conçus pour rechercher l’origine de l’information. Plus une donnée est vérifiable, plus elle a de chances d’être reprise.

Selon la même étude, la méthode Cite Sources — qui consiste à ajouter des sources externes explicites — augmente la visibilité d’un contenu jusqu’à 115 % sur les contenus initialement peu bien classés dans les SERP.

✅ Concrètement, cela signifie que citer une étude, un rapport ou une publication spécialisée peut suffire à faire grimper votre contenu dans la réponse IA, même si vous n’êtes pas un site d’autorité majeur.

➤ Intégrer des citations

L’ajout de citations expertes — une phrase extraite d’un article de presse, d’un livre ou d’une prise de parole — renforce la crédibilité perçue. C’est aussi un signal fort pour les IA génératives.

La méthode Quotation Addition, testée sur GEO-bench, a enregistré une hausse de visibilité de 37 % dans les réponses générées par Perplexity. Elle figure parmi les trois approches les plus performantes du benchmark.

📌 À noter : combiner plusieurs approches permet d’amplifier encore l’impact.

 Être compréhensible : la pédagogie comme levier de visibilité

Un contenu incompris est un contenu inutile.
Aussi bon soit-il, un texte mal interprété ne sera jamais repris par une IA. Les modèles de langage privilégient les paragraphes clairs, concis et facilement résumables.

Pour maximiser la reprise, active les bons réflexes rédactionnels :

ConseilExplication
➤ Privilégiez les exemples concretsDire « Prenez l’exemple d’un artisan qui… » est plus percutant que plusieurs phrases théoriques. L’IA, comme le lecteur, comprend mieux ce qu’elle peut visualiser.
➤ Soignez la formeUtilisez des phrases courtes, des listes à puces, des titres explicites : cela facilite l’extraction de blocs de sens par l’IA.
➤ Adoptez le format FAQLes IA répondent à des questions. Rédiger sous forme de FAQ augmente les chances d’apparaître dans une réponse générée.

💡 Plus un contenu est facile à décoder, plus il a de chances d’être repris. C’est le principe des blocs de sens autonomes, ou “fraggles”, selon la terminologie de Wil Reynolds 6 Les LLM les identifient pour formuler leurs réponses.

Être à jour : l’actualité est un critère de sélection

Les IA génératives accordent une importance décuplée aux contenus récents.

📌 Mettez régulièrement à jour vos pages, mentionnez les dates des données ou des études citées… et n’hésitez pas à signaler les dernières évolutions du secteur.

Rester objectif : l’impartialité crédibilise

Sur les requêtes comparatives, la neutralité fait la différence.
Les IA privilégient les contenus informatifs, nuancés et factuels — surtout pour des requêtes comme « meilleur CRM » ou « comparatif hébergeur ».

👉 Pour gagner leur confiance :

ConseilExplication
➤ Présentez les points forts et les limites de chaque option, y compris celles de vos concurrents.L’objectivité augmente la confiance des lecteurs… et des IA qui sélectionnent des contenus équilibrés.
➤ Bannissez les superlatifs sans preuve.Les expressions comme « le meilleur », « la seule solution » nuisent à la crédibilité si elles ne sont pas justifiées.
➤ Préférez des formulations nuancées.✘ « Le logiciel X est bien meilleur que Y  »
✔ « X convient mieux aux PME, tandis que Y est plus adapté aux structures multi-sites »

💡 Un contenu perçu comme objectif et utile a plus de chances d’être repris dans une réponse IA.

Se démarquer : l’originalité comme facteur différenciant

Les IA ne sélectionnent pas trois fois le même contenu.
Quand plusieurs pages disent la même chose, une seule est reprise. Pour être celle-là, vous devez sortir du lot.

Voici comment :

ConseilExplication
➤ Approfondissez l’analyseNe vous contentez pas de relayer l’évidence. Les IA favorisent les contenus qui vont plus loin que la simple reformulation.
➤ Adoptez un angle différenciantUn prisme original (ex. : « et si on regardait ça du point de vue de l’utilisateur terrain ? ») capte l’attention humaine et algorithmique.
➤ Affirmez votre style éditorialTon, rythme, anecdotes, structure : les IA sont sensibles aux signatures éditoriales nettes.
➤ Apportez une vraie valeur ajoutéeÉtudes de cas, données exclusives, retours d’expérience… ce sont ces éléments qui font la différence face aux contenus

💡 En clair : ne vous contentez pas de reformuler les 3 premiers résultats de Google. Créez le contenu que l’IA cherche désespérément… mais qu’elle ne trouve pas encore.

Utiliser des balises structurées (schema.org)

Les IA ne “voient” pas vos pages, elles les lisent en code.
Pour elles, un site web n’est qu’un ensemble de balises et de structures. Intégrer des données structurées (type FAQ, Product, Article, etc.) permet de mieux contextualiser votre contenu et d’en faciliter l’interprétation.

➤ C’est un levier technique mais décisif, souvent négligé, qui améliore la lisibilité machine — et donc vos chances d’être repris dans une réponse générée par l’IA.

Privilégier des titres et balises meta clairs et précis

Sur Bing, la pertinence perçue commence par les balises title et meta description. Un titre confus ou générique peut suffire à vous faire écarter des résultats.
➡️ Utilisez des mots-clés exacts, bien choisis, qui reflètent fidèlement le sujet traité. C’est à la fois bon pour l’utilisateur… et pour le modèle d’IA qui évalue votre site web.

🎯 Pour une entreprise, ces ajustements renforcent la fiabilité perçue de ses contenus — un effet structurant dans un univers où chaque requête devient une compétition algorithmique.

Comment intégrer le GEO dans votre stratégie de contenu ?

Le Generative Engine Optimization (GEO) s’impose aujourd’hui comme une extension logique de toute stratégie SEO orientée contenu. Si vous voulez exister dans les réponses produites par les IA génératives, il ne suffit plus d’optimiser quelques pages : il faut structurer l’ensemble de votre dispositif éditorial autour des attentes des modèles de langage.

Voici trois leviers concrets pour construire une approche GEO cohérente.

Cartographier vos contenus informationnels

Commencez par identifier les contenus déjà en ligne susceptibles d’être repris par une IA : articles de blog, FAQ, guides, comparatifs, études de cas… Ce sont ces formats que privilégient les moteurs comme ChatGPT, Perplexity ou Bing Copilot.

🎯 Objectif : rendre chaque contenu “prompt-ready”.

  • Reformulez les passages clés pour qu’ils soient autoportants.
  • Structurez vos textes : titres hiérarchisés, paragraphes courts, formats lisibles.
  • Enrichissez avec des exemples concrets, des chiffres vérifiables, des sources fiables.

Chaque paragraphe doit pouvoir être repris tel quel dans une réponse IA. C’est le principe du fragment sémantique autonome – ou fraggle –, central dans la logique des AI Overviews ou des moteurs RAG (Retrieval-Augmented Generation).

Mettre en place une veille GEO active

Le GEO n’est pas une simple méthode de production : c’est un dispositif de test et d’ajustement continu.

  • Interrogez régulièrement les IA avec des requêtes clés de vos personas.
  • Observez les sources citées. Vos contenus apparaissent-ils ?
  • Analysez les formats retenus : ton, longueur, style, structure.

💡 Des outils comme MentionLab, ou des scripts maison, permettent d’automatiser cette veille en croisant prompts, citations et comportements de réponse.

Acculturer vos équipes au GEO

Le GEO ne relève pas que du SEO : c’est une discipline hybride, à la croisée du contenu, du langage et de la technique. Elle suppose une montée en compétence transversale : rédacteurs, SEO, content strategists, relations presse digitales…

Voici les nouveaux réflexes à intégrer :

  • Penser intentions conversationnelles, pas seulement mots-clés.
  • Rédiger dans un ton pédagogique
  • Produire des contenus de qualité
  • Inclure des sources et données chiffrées.

Cette logique implique aussi d’intégrer des principes issus du prompt engineering : comprendre comment les IA lisent, décomposent et reconstituent une question, pour mieux y répondre.

Levier GEOActions concrètesObjectif
Cartographier vos contenus informationnels– Identifier les formats repris par les IA : FAQ, articles, cas concrets…- Reformuler les passages pour qu’ils soient autoportants (« fraggles »)- Structurer avec titres hiérarchisés, paragraphes courts, exemples, chiffres, sources🎯 Rendre chaque contenu “prompt-ready” et réutilisable par une IA générative
Mettre en place une veille GEO active– Interroger les IA sur vos thématiques clés- Vérifier si vos contenus sont repris et sous quelle forme- Analyser les formats plébiscités par les IA (style, ton, structure)- Utiliser des outils comme MentionLab ou des scripts internes pour automatiser la veille🔍 Suivre l’apparition de vos contenus dans les réponses IA et ajuster votre stratégie
Acculturer vos équipes au GEO– Former rédacteurs, SEO, RP, content strategists- Penser intentions conversationnelles, pas juste mots-clés- Rédiger de manière pédagogique, narrative et structurée- Intégrer des principes de prompt engineering (anticiper les formats de requête IA)🧩 Développer une culture GEO transversale et produire des contenus citables et pertinents pour les IA

Quels sites ou contenus sont le plus souvent repris par les IA génératives ?

Les types de sources privilégiés par les IA

Les IA génératives comme ChatGPT, Perplexity ou Gemini s’appuient largement sur des contenus dits earned : articles de presse, blogs spécialisés, comparateurs7.
➤ Ces sources sont perçues comme plus neutres et fiables, ce qui explique leur prédominance dans les réponses générées.

  • ChatGPT : 62,5 % de contenus earned
  • Perplexity : 80 %
  • Gemini : 85 %

Les contenus owned (produits par les marques) apparaissent surtout en phase de décision, tandis que les contenus UGC (forums, avis, etc.) émergent dans les requêtes de type comparatif.

Le poids réel de l’autorité de domaine

Contrairement à une idée reçue, les IA ne se limitent pas aux sites à très forte autorité (DA > 80).

  • Sites à DA élevé : 31,5 % des citations
  • Sites à DA moyen (DA 20–59) : 48 % des citations

Cela ouvre la porte à des acteurs de niche, à condition que leur contenu soit bien structuré, fiable et utile.

Quelle part de recoupement entre les moteurs IA ?

Les moteurs d’IA ne se nourrissent pas tous des mêmes sources8.. Certains se recoupent, d’autres non.

  • ChatGPT ↔ Perplexity : 25,19 % de domaines communs
  • ChatGPT ↔ Google AIO : 21,26 %
  • Bing Copilot ↔ ChatGPT : seulement 13,95 %

👉 Cela signifie qu’un bon positionnement sur une IA ne garantit pas d’être repris par une autre. Il faut adapter sa stratégie par outil.

Les IA favorisent-elles les vieux ou les jeunes domaines ?

L’étude SE Ranking révèle des préférences nettes selon l’âge des sites :

  • Google AIO : 49,21 % de domaines ont + de 15 ans
  • ChatGPT : équilibre entre anciens (45,8 %) et récents (11,99 %)
  • Bing Copilot : privilégie les sites récents (18,85 %)
  • Perplexity : préfère les domaines de 10 à 15 ans (26,16 %)

💡 Conclusion : les jeunes sites ont plus de chances avec Bing et ChatGPT qu’avec les IA de Google.

Les plateformes les plus citées par les IA

Voici les sites les plus souvent repris dans les réponses générées :

  • YouTube : ChatGPT (11,30 %), Perplexity (11,11 %), Google AIO (6,31 %)
  • WikiHow : n°1 pour Bing Copilot (6,33 %)
  • G2, PeerSpot, LinkedIn, Reddit, Medium : selon l’outil et le type de requête

➡️ L’influence de ces plateformes varie selon l’IA. Il est donc crucial de diversifier les points d’entrée de son contenu.

📍 À lire aussi : Analyse des sources citées par les IA

GEO : promesse stratégique ou mirage algorithmique ?

Si le Generative Engine Optimization (GEO) suscite un réel engouement, son intégration dans une stratégie digitale soulève encore de nombreuses zones grises. En 2025, il reste un territoire émergent, sans garantie de performance mesurable, ni retour sur investissement clair.

Un levier de visibilité, pas un canal d’acquisition

À court terme, le GEO n’est pas un levier business prioritaire. Contrairement au SEO classique, il ne permet pas de capter directement des intentions d’achat ou de conversion forte comme “trouver une agence” ou “demander un devis”.

Les IA génératives ne remplacent pas encore Google sur ce type de requêtes. Leurs réponses sont instables, variables d’un modèle à l’autre, et sensibles à la formulation des questions. Impossible donc de s’appuyer dessus comme on suivrait un ranking SEO dans la Search Console.

Dans les mois à venir, la frontière entre les IA génératives et les moteurs de recherche traditionnels est amené à disparaitre. La démocratisation de SearchGPT tend à le prouver. Un shift dans le secteur du e-commerce est également entrain de se produire. Depuis avril 2025, ChatGPT est désormais capable suggérer des idées de produits à ses utilisateurs. La caroussel est structuré autour d’une courte description, d’un aperçu des avis clients et fournir des liens vers des sites e-commerce pour que l’utilisateur puisse finaliser l’achat.

Une dépendance forte au SEO

Le GEO ne remplace pas le SEO, il s’y appuie. Les contenus repris par les moteurs génératifs sont souvent ceux qui figurent déjà dans les premières positions Google.

C’est pourquoi les fondamentaux SEO restent incontournables :

  • Structure H1/H2/H3 cohérente
  • Chargement rapide
  • Balises optimisées
  • Contenu bien maillé
  • Backlinks de qualité

Sans cela, vous risquez tout simplement de ne pas être exploré par les IA. GEO et SEO sont donc interconnectés, mais le second reste le socle indispensable du premier.

Les citations : des backlinks 2.0 ?

Comme le suggère Amandine Bart, on pourrait être tenté de considérer une citation IA comme un nouveau type de backlink — un “signal de confiance implicite”. Mais à la différence d’un backlink SEO, il n’existe aucun outil standardisé pour les tracer, les mesurer ou les analyser (à part des approches sur-mesure comme MentionLab ou des requêtes test manuelles).

📌 Aujourd’hui, les citations dans les IA ne sont pas des actifs SEO exploitables à grande échelle — elles restent anecdotiques, non traçables et non actionnables.

L’irruption de l’IA bouleverse les règles du jeu SEO.
Les internautes ne cliquent plus forcément sur Google : leurs réponses viennent parfois directement des modèles d’intelligence artificielle. Résultat : la bataille pour la visibilité se joue avant même l’affichage des résultats.

Pour être cité par une IA plutôt que simplement référencé, il faut revoir ses priorités : produire un contenu fiable, bien structuré et réellement distinctif. Le SEO entre dans une nouvelle ère, plus sélective… et nettement plus stratégique.

  1. https://arxiv.org/pdf/2311.09735
  2. https://seranking.com/blog/chatgpt-vs-perplexity-vs-google-vs-bing-comparison-research/?utm_source=chatgpt.com
  3. https://arxiv.org/pdf/2311.09735
  4. https://www.linkedin.com/posts/olivierduffez_indexnow-geo-rmconsole-activity-7308748132442398720–67R/?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAARP8RMBmvXSGzZe2rDOAPtHj-7Ckud5430
  5. https://arxiv.org/pdf/2311.09735
  6. https://www.youtube.com/watch?v=F29-vjgrN4g
  7. https://www.xfunnel.ai/blog/what-sources-do-ai-search-engines-choose
  8. https://seranking.com/blog/chatgpt-vs-perplexity-vs-google-vs-bing-comparison-research/?utm_source=chatgpt.com
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